GrandGygy décide de changer le protocole et de passer sur un protocole mi-long : piqûre de Décapeptyl sur la fin du cycle précédent
la ponction afin de mettre les ovaires au repos ; rendez-vous
avec madame Echo aux alentours de J1 pour vérifier que les ovaires sont bien au repos. Puis en plus du Décapeptyl, piqûres de Ménopur et surveillance étroite, tous les deux jours, de J1 à J11. Et il prévoit une culture prolongée pour amener les embryons au stade blasto afin de sélectionner vraiment les meilleurs.
Nous lui parlons des questions que nous nous posons et il donne à MonHomme les examens que nous lui demandons en nous expliquant qu'il pense que cela ne lui fera pas modifier le protocole mais qu'il est de toute façon bien qu'on fasse ces examens si nous en ressentons le besoin. Il nous dit qu'on ne sait pas encore vraiment clairement quoi faire avec les résultats de ces examens, qu'il nous les expliquera quand nous les aurons.
Je suis donc hyper surveillée, c'est épuisant de courir de rendez-vous en rendez-vous. A J8, j'ai déjà 23 follicules. Madame Echo décide de diminuer progressivement les doses pour éviter l'hyperstimulation. Je commence à ressentir des tiraillements assez forts. Je fatigue. A J11, j'ai 24 gros follicules. Madame Echo, qui est toujours très pro et pas très bavarde, s'est montrée très humaine lors des deux dernières consultations. Nous avons pris le temps de parler 2 minutes d'un projet sans rapport avec la Pma parce que j'insistais pour avoir un rendez-vous pas sur tel créneau horaire parce que je recevais un écrivain en classe et que c'était calé depuis 4 mois. Ça m'a fait du bien de savoir que si elle scrutait mon utérus, je n'étais peut-être pas qu'un utérus tout de même... Et à J11, elle a commencé par me demander si je n'étais pas trop fatiguée. Là, ça m'a carrément soulagée. Oui, je me sens très, mais alors très très très fatiguée. Elle me répond qu'avec mon taux d'oestradiol, c'est tout à fait normal. J'en étais à 3300... OMG!!! Elle s'est montrée très douce, m'a prévenue qu'elle allait devoir appuyer un peu mais qu'elle n’appuierait pas trop. Puis elle m'a interrogée sur la suite de ma semaine: la ponction étant prévue 3 jours plus tard, elle voulait savoir si j'avais cours. Non, pas de cours d'ici jeudi, mais d'autres obligations, pas très importantes car j'avais fait le ménage dans ma semaine pour être le plus reposée possible pour la ponction. "Bon, tout ce que vous pouvez annuler, vous le faites. Vous restez le plus possible chez vous car il faut protéger vos ovaires. Vous marchez doucement." Ah, d'accord. De toute façon, j'étais déjà incapable de cavaler. Les jours qui suivent, j'annule presque tout. La douleur s'amplifie. M'asseoir et me lever deviennent un calvaire. Je reste chez moi au maximum. J'en profite pour télétravailler et faire de l'administratif à distance. Je ne culpabilise même pas. Après la ponction, je vais rater juste 2h de cours. La semaine d'après est une semaine d'examens au lycée, les cours n'ont pas lieu. Donc tout va bien. Je suis détendue dans ma tête, c'est une première.
Entre temps, nous recevons les résultats d'examens de MonHomme. Ce n'est pas bon. Côté spermo, certains points sont meilleurs (vitalité, mobilité) mais la numération s'est effondrée. Finalement, le voilà OATS... Le test de fragmentation est à 24,5 % (moyen moyen) et celui de décondensation est à 32 % (là, ça semble être un vrai problème). Il appelle plusieurs fois le cabinet de GrandGygy, on lui dit qu'il le rappellera, mais il ne rappelle pas. On décide que de toute façon, les dés sont jetés, que s'il y avait quelque chose de très grave qui nécessitait un changement de protocole, GrandGygy aurait rappelé. On verra les explications plus tard. Pour le moment, on se concentre sur la ponction.
Le jour de la ponction est là. Je suis détendue malgré la douleur. Je suis confiante. MonHomme aussi. Mais au réveil, j'ai mal. Je suis la seule de la salle de réveil à avoir mal, mais j'ai clairement mal. On me perfuse. GrandGygy vient me voir. "18 ovocytes, vous avez bien travaillé". Je suis contente. MonHomme est déçu. C'est le même résultat qu'à la 1re FIV et il espérait plus (c'est sûr qu'avec 24 follicules au lieu de 14). Je lui explique que la quantité compte, mais surtout la qualité. Je suis arrêtée pour une semaine. Le jour de la ponction est vraiment dur car j'ai mal, vraiment mal, à en pleurer. MonHomme est mal pour moi. Il a posé deux jours pour rester à mes côtés. Il en ajoutera 2 autres pour être avec moi jusqu'au transfert.
Le lendemain, coup de fil du labo : 15 ovocytes micro-injectés, 8 fécondés. Je trouve que c'est bien. MonHomme reste un peu déçu. Le labo nous explique qu'ils ne rouvriront pas notre boîte à embryons d'ici J5 pour laisser les embryons le plus possible au chaud sans perturber leur développement. Ils nous demandent de les appeler le matin du transfert vers 7h pour savoir s'il y a bien des embryons à transférer. Ben oui, mais on habite loin. Si on part de chez nous à 7h15, on ne sera pas à la clinique avant 8h00 voire 8h30 alors que d'habitude on nous demande d'être là à 7h30. Bon, on verra.
Et là commence une attente que nous ne connaissions pas encore : une attente longue et insupportable (celle qui a donné le titre de ce blog d'ailleurs). Tous les jours, on se demande si on a des embryons en train de se développer. C'est dur d'attendre ainsi.
Le matin du transfert, on part à 6h30. Ça roule hyper bien, tellement qu'on arrive juste avant l'ouverture du labo. On se présente à la clinique, on explique qu'on n'a pas encore eu le labo, qu'on ne sait pas si on a des embryons. On nous envoie directement au labo en nous disant qu'ils vont ouvrir dans quelques minutes. Les minutes semblent longues. Finalement quelqu'un arrive, nous installe et nous dit, oui oui, on vient d'ouvrir votre boîte, vous avez des embryons. Combien? Ah, je ne sais pas. On va venir vous le dire. Finalement, on attend une bonne heure. Je suis confiante. MonHomme est très angoissé. GrandGygy arrive enfin. Nous avons 2 beaux blasto (pas top, mais beaux quand même) et pour les autres, il va falloir attendre un peu pour savoir si on peut les congeler. Pour l'instant, ils ne sont pas assez développés. Il me demande si je n'ai pas eu trop mal (vous aussi ça vous inquiète?). En fait, la douleur, qui a été violente le jour de la ponction, a bien diminué jour après jour. Il me dit que les ovaires étaient vraiment très gros. Que là, si un embryon s'implante, l'hyperstimulation risque de repartir avec la stimulation hormonale liée à la grossesse. Que c'est à nous de décider ce qu'on veut, le risque qu'on veut prendre et combien on veut d'embryons. Il nous dit qu'il pense qu'on peut prendre ce risque, que ça vaut le coup. Nous, si on nous laissait faire, on prendrait tout, tous les embryons, et puisqu'on est là, vous n'avez qu'à nous mettre aussi ceux des autres couples tiens. On n'est pas regardants, allez. (On est tous dans cet état-là le jour du transfert, non?) Le transfert se fait. Nous rentrons nous mettre en mode couvade.
Je suis donc hyper surveillée, c'est épuisant de courir de rendez-vous en rendez-vous. A J8, j'ai déjà 23 follicules. Madame Echo décide de diminuer progressivement les doses pour éviter l'hyperstimulation. Je commence à ressentir des tiraillements assez forts. Je fatigue. A J11, j'ai 24 gros follicules. Madame Echo, qui est toujours très pro et pas très bavarde, s'est montrée très humaine lors des deux dernières consultations. Nous avons pris le temps de parler 2 minutes d'un projet sans rapport avec la Pma parce que j'insistais pour avoir un rendez-vous pas sur tel créneau horaire parce que je recevais un écrivain en classe et que c'était calé depuis 4 mois. Ça m'a fait du bien de savoir que si elle scrutait mon utérus, je n'étais peut-être pas qu'un utérus tout de même... Et à J11, elle a commencé par me demander si je n'étais pas trop fatiguée. Là, ça m'a carrément soulagée. Oui, je me sens très, mais alors très très très fatiguée. Elle me répond qu'avec mon taux d'oestradiol, c'est tout à fait normal. J'en étais à 3300... OMG!!! Elle s'est montrée très douce, m'a prévenue qu'elle allait devoir appuyer un peu mais qu'elle n’appuierait pas trop. Puis elle m'a interrogée sur la suite de ma semaine: la ponction étant prévue 3 jours plus tard, elle voulait savoir si j'avais cours. Non, pas de cours d'ici jeudi, mais d'autres obligations, pas très importantes car j'avais fait le ménage dans ma semaine pour être le plus reposée possible pour la ponction. "Bon, tout ce que vous pouvez annuler, vous le faites. Vous restez le plus possible chez vous car il faut protéger vos ovaires. Vous marchez doucement." Ah, d'accord. De toute façon, j'étais déjà incapable de cavaler. Les jours qui suivent, j'annule presque tout. La douleur s'amplifie. M'asseoir et me lever deviennent un calvaire. Je reste chez moi au maximum. J'en profite pour télétravailler et faire de l'administratif à distance. Je ne culpabilise même pas. Après la ponction, je vais rater juste 2h de cours. La semaine d'après est une semaine d'examens au lycée, les cours n'ont pas lieu. Donc tout va bien. Je suis détendue dans ma tête, c'est une première.
Entre temps, nous recevons les résultats d'examens de MonHomme. Ce n'est pas bon. Côté spermo, certains points sont meilleurs (vitalité, mobilité) mais la numération s'est effondrée. Finalement, le voilà OATS... Le test de fragmentation est à 24,5 % (moyen moyen) et celui de décondensation est à 32 % (là, ça semble être un vrai problème). Il appelle plusieurs fois le cabinet de GrandGygy, on lui dit qu'il le rappellera, mais il ne rappelle pas. On décide que de toute façon, les dés sont jetés, que s'il y avait quelque chose de très grave qui nécessitait un changement de protocole, GrandGygy aurait rappelé. On verra les explications plus tard. Pour le moment, on se concentre sur la ponction.
Le jour de la ponction est là. Je suis détendue malgré la douleur. Je suis confiante. MonHomme aussi. Mais au réveil, j'ai mal. Je suis la seule de la salle de réveil à avoir mal, mais j'ai clairement mal. On me perfuse. GrandGygy vient me voir. "18 ovocytes, vous avez bien travaillé". Je suis contente. MonHomme est déçu. C'est le même résultat qu'à la 1re FIV et il espérait plus (c'est sûr qu'avec 24 follicules au lieu de 14). Je lui explique que la quantité compte, mais surtout la qualité. Je suis arrêtée pour une semaine. Le jour de la ponction est vraiment dur car j'ai mal, vraiment mal, à en pleurer. MonHomme est mal pour moi. Il a posé deux jours pour rester à mes côtés. Il en ajoutera 2 autres pour être avec moi jusqu'au transfert.
Le lendemain, coup de fil du labo : 15 ovocytes micro-injectés, 8 fécondés. Je trouve que c'est bien. MonHomme reste un peu déçu. Le labo nous explique qu'ils ne rouvriront pas notre boîte à embryons d'ici J5 pour laisser les embryons le plus possible au chaud sans perturber leur développement. Ils nous demandent de les appeler le matin du transfert vers 7h pour savoir s'il y a bien des embryons à transférer. Ben oui, mais on habite loin. Si on part de chez nous à 7h15, on ne sera pas à la clinique avant 8h00 voire 8h30 alors que d'habitude on nous demande d'être là à 7h30. Bon, on verra.
Et là commence une attente que nous ne connaissions pas encore : une attente longue et insupportable (celle qui a donné le titre de ce blog d'ailleurs). Tous les jours, on se demande si on a des embryons en train de se développer. C'est dur d'attendre ainsi.
Le matin du transfert, on part à 6h30. Ça roule hyper bien, tellement qu'on arrive juste avant l'ouverture du labo. On se présente à la clinique, on explique qu'on n'a pas encore eu le labo, qu'on ne sait pas si on a des embryons. On nous envoie directement au labo en nous disant qu'ils vont ouvrir dans quelques minutes. Les minutes semblent longues. Finalement quelqu'un arrive, nous installe et nous dit, oui oui, on vient d'ouvrir votre boîte, vous avez des embryons. Combien? Ah, je ne sais pas. On va venir vous le dire. Finalement, on attend une bonne heure. Je suis confiante. MonHomme est très angoissé. GrandGygy arrive enfin. Nous avons 2 beaux blasto (pas top, mais beaux quand même) et pour les autres, il va falloir attendre un peu pour savoir si on peut les congeler. Pour l'instant, ils ne sont pas assez développés. Il me demande si je n'ai pas eu trop mal (vous aussi ça vous inquiète?). En fait, la douleur, qui a été violente le jour de la ponction, a bien diminué jour après jour. Il me dit que les ovaires étaient vraiment très gros. Que là, si un embryon s'implante, l'hyperstimulation risque de repartir avec la stimulation hormonale liée à la grossesse. Que c'est à nous de décider ce qu'on veut, le risque qu'on veut prendre et combien on veut d'embryons. Il nous dit qu'il pense qu'on peut prendre ce risque, que ça vaut le coup. Nous, si on nous laissait faire, on prendrait tout, tous les embryons, et puisqu'on est là, vous n'avez qu'à nous mettre aussi ceux des autres couples tiens. On n'est pas regardants, allez. (On est tous dans cet état-là le jour du transfert, non?) Le transfert se fait. Nous rentrons nous mettre en mode couvade.
On couve ensemble. Je suis en arrêt jusqu'à la fin de la semaine et après ce sont les vacances. Je peux donc totalement me consacrer à mon repos et à mes embryons. Je ne fais rien d'autre. Je lis des blogs de pmettes, plein de blogs. Nous couvons à deux. MonHomme attrape la grippe (bien qu'il soit vacciné... bon, c'est mieux maintenant qu'il y a une semaine juste pour la Fiv...) et il est arrêté toute la semaine du coup. Mademoiselle LeChat nous déclenche une allergie qu'elle a déjà eu cet hiver. Je fais donc aussi garde-malade. Je suis détendue et positive. Nous recevons un courrier du labo qui nous dit qu'ils ont congelé 3 embryons. C'est une bonne nouvelle mais je me concentre sur les 2 qui sont dans mon utérus. Le reste, on verra plus tard.
1re prise de sang : encore négatif. Combien de fois le monde peut-il s'effondrer ainsi?
En attendant la 2e prise de sang, nous essayons de réfléchir à ce qu'on veut. Alors que jusqu'à ce moment je pensais vouloir enchaîner vite, là je me dis qu'on a un problème non identifié et qu'il ne faut pas se lancer dans la suite sans avoir exploré les pistes encore inexplorées. Une biopsie de l'endomètre. Des explications sur les derniers examens de MonHomme.
Après la 2e prise de sang, GrandGygy nous rappelle. Ce 4e négatif le laisse perplexe. "Bien sûr, à 40 ans (et c'est reparti???) en théorie, ça marche moins bien. Mais en ce qui vous concerne, votre réponse au traitement est très bonne et vous avez une bonne réserve ovarienne, ça devrait marcher (ah bon, c'est pas vraiment mon âge le problème alors). Je ne veux pas vous lancer dans un transfert, je veux d'abord vous revoir en consultation." Ah, c'est bien. Ça me soulage et ça colle à ce qu'on voulait aussi. On arrive à obtenir un rendez-vous très rapide.
Je revois l'acupunctrice au début du nouveau cycle et nous reparlons de cet âge qu'on n'a cessé de me renvoyer, de façon discrète, sans aucune accusation ni même une once de reproche c'est vrai, mais avancé jusqu'à maintenant comme seule explication et qui semble enfin ne plus être une explication suffisante ni peut-être même valable. Elle me dit que bon, j'ai pondu 18 ovocytes à chaque fois, dont 15 et 18 se sont avérés suffisamment bien pour qu'on les micro-injecte, et que ça a donné 17 ovocytes fécondés, 14 embryons dont en tout 6 blasto et 3 embryons plus jeunes soit transférés soit congelés. Franchement, c'est un très beau score. Elle me rappelle que bien des femmes plus jeunes n'en ont pas autant. Donc les résultats de nos ponctions semblent bons, voire très bons en fait. Malgré mon grand âge.
tu as l'air d'avoir bien souffert pour FIV2- désolé pour ce négatif
RépondreSupprimerdes bises
Oui, mais ce objectivement n'était rien comparé à ce que d'autres subissent. Et puis, pendant la période post-transfert, je ne rêvais que d'une chose: que ça revienne.
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