mardi 25 février 2014

TEC 1.1 : idées noires

Nous nous lançons donc à corps perdu dans l'aventure du premier TEC (pour les PMettes débutantes, TEC, ça veut dire "Transfert d'Embryon Congelé", lequel ou lesquels sont aussi nommés Findus ou Pingouins voire Esquimaux sur la banquise)
Pour mon TEC avec GrandGygy, pas de médocs d'aucune sorte sur la première partie, juste un monitorage simple avec 2 séances en tout. Une  piqûre de Gonadotrophine pour déclencher l'ovulation et nous voilà début juillet à la clinique pour transfert des 2 embryons de J3 qui ont bien vécu leur sortie du grand froid. 
Le problème c'est que je ne vais pas bien. Vraiment pas bien. On est début juillet, j'ai été dispensée de bac et donc je suis libre comme l'air depuis presque 10 jours, depuis le début de ce protocole donc, avec rien d'autre à faire que me reposer, me détendre, avec la perspective de l'été devant moi, mais je vais mal. Je suis épuisée, claquée, littéralement vidée. Mon frère arrive des Etats-Unis où il vit, avec sa femme, son fils de deux ans et son tout petit bout de deux mois. Je suis heureuse de les voir, mais je suis totalement inexistante. Il s'en inquiète, m'en parle, me dit que je fais peut-être une petite dépression, qu'avec ces épreuves, ce ne serait pas impossible. Il a sans doute raison mais je persiste à m'imaginer que je suis juste épuisée de l'année passée et du dernier mois en particulier. Ce n'est pas complètement faux non plus.
Je pars, sans MonHomme qui n'est pas en vacances, mais avec une partie de ma famille dans notre JolieMaison du bord de mer, histoire de profiter de mon frère et de ses enfants et de décompresser le nez au vent dans cet endroit que j'aime tant. De toute façon, il n'y a rien d'autre à faire qu'attendre. Je n'ai pas donné la date de la prise de sang et je prétexte le besoin de rentrer chez moi pour retrouver MonHomme avant de revenir avec lui à JolieMaison. Il est hors de question que je fasse la prise de sang loin de lui, même s'il ne peut être avec moi pendant la journée où je dois la faire.
Je rentre donc, je fais la prise de sang. Négatif. Le monde est pourri. De toute façon, je n'y ai pas cru un seul instant à cet essai, je crois.
Nous décidons de rester à GrandeVille le week-end, pour être juste tous les deux avec notre chagrin. Et on va se faire le feu d'artifice de GrandeVille. Waouw. Lundi matin, re-prise de sang, toujours pour le même résultat. Pour ma part, les choses sont claires: on ne recommence pas tout de suite, alors que ce serait tellement pratique, parce que moi, je ne peux pas, je ne suis pas en état. Je suis dans un état d'esprit trop négatif, je l'ai été tout du long de ce protocole, et je suis convaincue qu'il est vain (et bien trop pénible pour moi) de tenter d'affronter toutes ces épreuves dans un tel état. GrandGygy au téléphone me dit qu'il est désolé de ce résultat et ajoute que bon, à 40 ans (âge que j'ai depuis 3 petits mois), c'est forcément moins facile. Je lui annonce sans attendre que nous allons faire une petite pause parce que je ne suis pas en état d'affronter un autre protocole tout de suite. Ça tombe drôlement bien, car la clinique est fermée en août alors même si on avait voulu, ça n'aurait pas été possible...
Nous partons donc en vacances, le coeur lourd de chagrin, avec dans l'idée de nous reconstruire tranquillement.

2 commentaires:

  1. J'imagine à peine comme cela a dû être difficile...
    Quant à la fatigue et au moral... On en parle souvent, mais de mon point de vue, on a beau en parler, je pense que l'on sous-estime l'atteinte physique mais aussi psychologique liée à l'infertilité...
    J'espère que tu vas mieux.

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    1. Merci Milie Mini. Oui, je vais mieux aujourd'hui, même si la semaine passée nous a replongé dans le chagrin. Mais j'ai appris à me relever. J'ai accepté d'être davantage soutenue aussi, ça aide bien. Je suis d'accord avec toi, on sous-estime grandement l'atteinte physique et psychologique.

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